On vous dit souvent que vous avez « tout pour plaire » (un physique avantageux, un charme certain, un humour ravageur, une brillante intelligence, une belle situation, une ambition inspirante … Ou tout à la fois). Vous avez une vie de célibataire riche, vous aimez sortir avec vos amis, vous avez l’occasion de rencontrer de nouvelles personnes, et/ou vous collectionnez les contacts sur des sites et applis de rencontre sans difficulté. C’est pourquoi vos amis s’étonnent que vous restiez mystérieusement célibataire, parfois depuis des années. Parce que vous n’avez pas envie de vous justifier (ou parce que vous y croyez sincèrement), vous rétorquez : « mais je suis très heureux(se) comme ça ! Seul.e/libre/indépendant.e, etc. ». Mais vous arrive-t-il, en votre for intérieur, de vous demander pourquoi vous n’avez pas encore trouvé « chaussure à votre pied » et de songer avec dépit : « je plais, mais mes relations ne durent pas » ? C’est l’objet de cet épisode N°7 de mes scénarios amoureux – les phrases, idées reçues ou croyances limitantes sur l’amour que j’entends souvent dans mon métier de coach de vie amoureuse. Pour commencer, je sais que cela choque parfois, mais sachez que je n’achète pas du tout la version de l’éternel.le célibataire bien dans ses baskets. Oui, oui, je comprends, vous savez quand même dire si vous êtes heureux(se) ou pas ! Mais mon expérience en tant que coach, c’est que : · J’entends souvent des célibataires me dire qu’ils se sentent très bien seul.es et qu’ils ne sont pas sûr.es d’avoir envie d’une relation durable. Et c’est vrai – voire nécessaire – dans certaines périodes de la vie amoureuse où l’on a besoin de se recentrer sur soi … tant que cela ne s’éternise pas et ne devient pas une philosophie de vie. · J’entends aussi souvent des gens en couple me dire qu’ils seraient sans doute mieux seul.es, car ils ne sont pas heureux dans leur relation. Et c’est vrai aussi, à l’évidence. De quoi, d’ailleurs, conforter leurs amis célibataires dans leur conviction que le couple n’est pas synonyme d’épanouissement. En revanche, JAMAIS (un mot que j’utilise rarement) je n’entends quelqu’un qui vit enfin une relation amoureuse complice, réciproque, engagée, aimante, fluide, durable, épanouissante, me dire : « Finalement, je regrette le temps où j’étais célibataire ! » Vous me suivez ? Selon moi, si vous vous satisfaites de votre vie de célibataire, c’est surtout parce que vous n’avez pas encore connu une telle relation, ou que vous avez renoncé à la (re)trouver. Ce dont je suis convaincue, c’est que nous sommes des êtres sociaux, que nous ne pouvons nous épanouir sans nous connecter et partager nos émotions, et parmi toutes les façons que nous avons de nous connecter, partager son intimité (physique, émotionnelle, intellectuelle …) avec un autre être humain est l’une des plus riches. S’en passer durablement, pour moi, c’est se couper d’un besoin incontournable, renoncer à une expérience humaine essentielle. Si vous êtes encore en train de lire, c’est qu’au fond vous êtes d’accord avec moi. S’épanouir dans une belle relation, ce serait tout de même mieux que d’être célibataire ! Mais alors, comment faire pour trouver la bonne personne et créer cette belle relation ? Je sais que vous serez parfois plus difficile à coacher que d’autres, car comme vous n’avez pas de mal à plaire et que vous avez une certaine confiance en votre pouvoir d’attirance, vous pensez déjà savoir faire l’essentiel. En fait, vous vous sentez compétent.e sur les débuts d’une relation : la séduction. C’est un avantage certain, car votre vie amoureuse ne ressemble pas au désert de Gobi. Vous avez une vie sexuelle, des flirts, des coups de cœur, des amourettes, des sexfriends, des liaisons … Que sais-je encore ? Des déconvenues aussi, mais elles ne vous découragent pas longtemps. Vous ne vous sentez ni solitaire, ni frustré.e. En tout cas, pas tous les jours. Bref, vous avez appris à vous contenter de ce que vous avez, ce qui est déjà bien, car au moins vous voyez le verre à moitié plein et ne perdez pas votre joie de vivre. En y réfléchissant, vous vous rendez même compte que vous avez un peu peur de perdre les bons côtés de la vie de célibataire : la liberté, l’indépendance, le temps libre … Même si vous savez bien qu’elle a ses hauts et ses bas – vous vous souvenez encore des deux mois de confinement passés en tête-à-tête avec votre chat, votre chien, votre poisson rouge ou votre plante verte. L’inconvénient majeur que j’y vois, c’est que cette compétence, cette relative assurance et les résultats qu’elles donnent vous distraient et vous empêchent de creuser les autres facteurs qui peuvent vous bloquer dans votre vie amoureuse. Déjà, vous n’y croyez pas ou plus trop, puisque vous épuisez votre énergie (et votre confiance en l’amour) dans des relations qui tournent court. Dans vos rencontres, vous avez pris l’habitude de miser sur ce que vous savez/pensez pouvoir plaire à l’autre, en oubliant que pour tomber amoureux(se) de vous sur le long terme, il/elle aimera connaître aussi vos faiblesses, votre vulnérabilité, tout ce qui fait votre authenticité et vous rend unique – pas le « personnage » séduisant que vous lui présentez et qui ne fera pas long feu. Ou bien vous perdez du temps à vous amouracher de personnes peu disponibles, qui vous résistent, dont vous savez pertinemment qu’elles ne seront pas les bonnes. Pourquoi ? Pour le challenge, ou simplement parce que comme cela, vous êtes sûr.e que cela n’ira pas trop loin et que vous n’aurez pas à vous investir outre mesure. Ou encore, vous trouvez le moyen de saboter une relation qui part bien dès qu’elle dure un peu et devient plus engageante. La première étape, c’est donc d’affronter ces peurs, celles que vous mettez résolument sous le tapis avant de partir habillé.e de pied en cap pour une énième soirée festive. Qui a dit que trouver une belle relation nécessitait de perdre sa liberté et son indépendance, de…